Une nuit au refuge d’Arlet, une randonnée inoubliable

Randonnée au refuge d'arlet dans les Pyrénées

Je m’en rappelle comme si c’était hier. C’était un lundi, je reçois un sms de mon frère qui me demande si je suis disponible pour que nous puissions aller randonner tous les deux. En ce qui concerne le lieu, c’est une surprise. Je sais juste que c’est dans les Pyrénées et qu’il y a un peu de dénivelé (ça s’annonce magnifique).

Bien préparer son sac

Le départ se rapproche, il faut que je regarde si j’ai bien tout ce qu’il faut pour cette nuit en refuge. La clé avant de partir en vadrouille, c’est de bien préparer son sac et anticiper ce qu’il peut se passer (pluie, panne de batterie de téléphone, fringale, un Dahu qui sort de nulle part et j’en passe…).

À cette période, je travaillais encore chez Decathlon (au rayon montagne/escalade) il était donc assez facile pour moi de trouver les différents produits manquant dans ma liste.

Duvet, popote, couteau, tour de cou… La liste est longue, mais nécessaire si vous ne voulez rien oublier, l’idéal est de tout noter avec une liste. Personnellement j’utilise des listes « bateau » que j’ai dans mon téléphone, je les fais évoluer suivant la configuration. J’ai aussi testé des sites comme Lighterpack qui permettent d’avoir une liste très détaillée du poids total de tout ce que vous allez emmener avec vous.

Le départ

Billet de train en poche, je file prendre mon TER en direction de Mont-de-Marsan ou habitait mon frère à cette période. Après s’être retrouvé on se dirige chez lui afin de préparer les deux ou trois dernières choses avant le départ le lendemain matin. À peine réveillé, nous voilà sur le départ à 7 h 30 dans le but de rejoindre Borce en voiture. Le but, être efficace et faire deux courses sur la route et se garer non loin du départ de la randonnée. Le trajet en voiture dure tout juste quelques heures, nous voilà garés et prêts à grimper cette belle montagne qui se dresse devant nous ! Le but de la rando, rejoindre le refuge d’Arlet pour y passer la nuit. Il n’est pas gardé en cette saison (nous sommes au mois de novembre).

Les premières heures sont sportives, ça grimpe sec et bien entendu je suis parti beaucoup trop chargé. L’heure du déjeuner se fait sentir, et nous décidons de faire une pause dans une cabane de berger. On peut utiliser ce type de cabane si elles sont bien représentées sur vos cartes bien sûr.

Après une pause repas bien méritée et quelques mots dans le carnet de la cabane, nous nous remettons en route. Il faut arriver avant la nuit au refuge.

Nous voilà déjà reparti en direction du sommet, ou plutôt du plateau qui devrait nous permettre d’avoir un beau point de vue une fois la nuit tombée. La montée est toujours aussi raide, mais mon sac est légèrement plus léger suite à notre casse-croute. Je profite de chaque pause pendant la montée pour admirer le paysage, le temps est magnifique, la forêt arbore des tons chauds superbes.

Le sommet

On se rapproche ! On voit enfin le lac qui est en contrebas du refuge, il est 17 h le contrat est rempli. Nous allons pouvoir nous installer tranquillement et nous reposer avant la tombée de la nuit. Le refuge était effectivement non gardé et vide, (en basse saison seul le rez-de-chaussée est accessible) on a donc le luxe du choix de la place ou dormir. Le temps de poser les sacs, aller faire le plein d’eau à la source d’eau potable, on admire le côté espagnol des Pyrénées qui nous tend les bras avec mon frère. J’en profite également pour faire quelques photos.

Le soleil a presque disparu, on termine d’installer nos duvets et nos matelas pour la nuit. On se dit qu’on a de la chance, on a croisé personne de la journée et le refuge est totalement vide. La nuit tombe, on entend au loin des sons qui se rapprochent “C’est quoi ce bordel ?” lance mon frère !

Quelques minutes plus tard, on entend distinctement deux voix assez fortes se rapprocher du refuge. La porte s’ouvre, et ce sont donc deux personnes qui entrent dans le refuge. On échange quelques discussions et ils s’installent (ils pensaient être seuls, eux aussi, c’est raté 😅) nous allons donc partager le refuge avec Patrick et Rachel, lui est français et elle américaine. On décide de se faire un apéro avec mon frère, et de préparer le repas.

“Au menu ce soir, c’est choucroute du chef !” me lance mon frère, elle ne va pas faire long feu… On grignote quelques chips et on lance la cuisson. Pendant ce temps Patrick sort le grand jeu avec baguette, foie gras et vin rouge (à prononcer avec l’accent A-MÉ-RI-CAIN bien sûr). On discute un peu avec eux. Ils nous racontent leur rencontre aux États-Unis, ainsi que la fascination de la nourriture française pour Rachel.

La nuit en montagne

Notre repas consommé, nous voilà prêts à plonger directement dans les bras de Morphée. J’adore la nuit en montagne, d’autant plus quand c’est en altitude avec (presque) personne. Le vent dans les arbres, le ciel étoilé, le bruit des troupeaux quand ils sont assez proches. Toute cette ambiance, ces bruits, ces odeurs, c’est vraiment magique, et c’est aussi mon moment préféré pour aller faire des photos. Cette fois-ci j’avais oublié mon trépied, mais j’ai réussi à me débrouiller autrement, et après quasiment une heure dans le froid je me suis résigné à rentrer au chaud.

Je crois que c’est la première fois que j’ai autant pris de plaisir à faire des photos du ciel, malgré le froid et le manque de trépied.

Une fois le matériel rangé, je me glisse dans mon duvet au chaud, demain on redescend.

“Mince on est pas sur le bon chemin !”

La (re)descente

Il est tôt, et nous nous réveillons sous le soleil. Mon frère est déjà levé, nous décidons de décoller assez vite après un petit déjeuner face au soleil. Nous sommes au soleil, il est tôt et la journée s’annonce magnifique. On range tout le matériel, on file faire le plein d’eau et nous voilà déjà, reparti. “Il faut que je revienne” me disais-je.

La descente se passe bien, nous faisons pas mal de pauses pour faire des photos, le temps est superbe et le soleil nous accompagne tout du long. La fatigue commence à se faire sentir, mes genoux me font légèrement souffrir. J’ai eu la mauvaise idée de trop me charger et d’oublier mes bâtons de randonnée, la totale…

Le changement de végétation quand on passe d’un sommet à la vallée est toujours un de mes passages favoris, on découvre un tout autre univers. On passe des prairies d’altitude à une forêt dense qui paraît presque impénétrable.

Mon frère décide de faire un point sur notre itinéraire qui lui semble étrange. “Mince, on est pas sur le bon chemin !” me dit-il “Il faut passer par cette clairière et filer tout droit”.

Ce petit détour nous aura valu de passer au travers de plusieurs clôtures équipées de fil barbelés, mais nous avons bien retrouvé notre chemin. Une petite heure de marche plus tard, nous voilà de retour à la voiture. C’est toujours un mélange d’émotions assez étrange après une randonnée. Je suis toujours partagé entre le fait d’avoir passé un bon moment, et un léger pincement au cœur. Je repars avec de beaux souvenirs et de belles photos, que du positif ! Cette randonnée a été une belle occasion de passer du temps avec mon frère, et de découvrir cet endroit avec nos yeux d’adultes. Je reviendrais, mais avec mes bâtons et mon trépied cette fois.

En attendant la prochaine vadrouille vous pouvez me suivre sur instagram 📷.

Passionné de photographie et de grands espaces 🏕. J'essaie de passer le plus de temps possible dehors, à pied ou sur mon vélo. 🧗🏻‍♂️ + 🏃‍♂️ + ⛺️ + 🚲 = 🤘

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