Documentaires d’aventure : Mes films coup de cœur, Partie 1
Cette période de confinement m’a permis de me replonger dans ma vidéothèque de films / documentaires d’aventure. Les sujets sont divers, les sports aussi, mais l’engagement et le dépassement de soi sont souvent au premier plan. Bienvenue dans cette première sélection de films d’aventure, avec de quoi égayer vos week-kends pluvieux.
La vie au bout des doigts
Un film de Jean-Paul Janssen, 1982
C’est avec ce film que tout a commencé. J’étais encore au lycée à l’époque, je commençais tout juste l’escalade avec Martin un de mes meilleurs amis. Un soir, un copain m’envoie un lien sur MSN. Il me dit « ce film, c’est l’essence de l’escalade, si tu dois en voir au moins un, regarde celui-là ».
Me voilà donc parti. Je branche mes écouteurs et je me laisse porter par ce jeune grimpeur, Patrick Edlinger. Cheveux longs, mini short blanc, bandeau rouge dans les cheveux tel Rambo. Il lévite sur le mur, c’est tellement harmonieux, beau, je reste sans voix.
Pendant 30 minutes, le grimpeur nous fait partager sa vision et nous emmène au cœur de sa passion. Nous le suivons, entre une séance d’entraînement et deux sessions d’escalade en SOLO (sans corde ni assurage). Une belle manière de montrer cette pratique, un véritable « opéra vertical » propulsé par Kraftwerk entre Buoux et les calanques.
Ce film restera marqué à tout jamais dans ma mémoire, car il représente une période charnière de ma vie, là où ma passion pour cette magnifique pratique est née.
Le film est disponible en intégralité sur Youtube.
« Ce film, c’est l’essence de l’escalade, si tu dois en voir au moins un, regarde celui-là »
Clément, ninja du sac à pof
Meru
Un film de Jimmy Chin et Elizabeth Chai Vasarhelyi, 2015
Meru, c’est un pic situé au nord de l’Inde en plein dans l’Himalaya, son ascension est considérée comme l’une des plus dure et dangereuse au monde. Bien avant Conrad Anker, Jimmy Chin et Renan Ozturk un grand nombre d’alpinistes se sont lancés dans ce projet sans jamais y parvenir… Après un premier échec et quelques mésaventures, ce trio se lance une nouvelle fois en 2011 dans cette folle ascension.
Meru est un film très prenant, qui montre que l’homme même épuisé, sans nourriture dans des conditions météorologiques catastrophiques et un état physique critique est capable de réaliser l’impossible. On est scotché pendant toute la durée de cette ascension terriblement intense. Entre chutes de pierres et parois vertigineuses pour clôturer sur l’impressionnante pointe de la Shark’s Fin Route.
Ce film est incontournable si vous êtes un amoureux d’alpinisme et de montagne.
Meru est disponible à l’achat et à la location sur iTunes ou encore RakutenTV, la bande annonce est disponible ici.
Latitude 0
Un film de Didier LAFOND, 2000
Vous connaissez déjà sans doutes toutes et tous Mike Horn et sa soif d’aventures extrêmes, souvent réalisées en solitaire. Nous sommes en 1999, le projet Latitude 0 est lancé, c’est, je pense, l’expédition qui l’a fait connaître au plus grand nombre.
Latitude 0 c’est 40 000 Km seul, sans moteur tout autour de la Terre en suivant la ligne de l’Equateur. Entre la marche, le VTT, un voilier ou encore une pirogue, Mike a dû innover pour compléter son expédition qui aura duré deux ans. Cette ligne qui suit la ligne de l’équateur représente un fil d’ariane de 40 km de large à ne pas dépasser. Cette aventure le fera traverser la jungle, le mènera dans une nature sauvage et au-devant de dangers très hostiles.
Pour l’époque, ce film est assez dingue, car Mike a tourné la quasi-totalité des images avec son petit caméscope, sa « GoPro » du moment.
Le film est disponible dans son intégralité sur YouTube.
BONUS : Mike Horn possède désormais sa chaîne Youtube où il nous raconte les dessous de cette folle expédition, à suivre d’urgence !
The Dawn Wall
Un film de Josh Lowell et Peter Mortimer, 2018
The Dawn Wall, 900 mètres de granit répartis sur 32 longueurs dont la majeure partie dépasse 8a+ ou plus en terme de cotations. C’est un projet complètement démesuré dans lequel s’est lancé Tommy Caldwell au départ seul.
Dès la scène d’ouverture, avec en premier plan cette face dorée, verticale et presque lunaire jusqu’au dernier point d’ancrage menant au sommet The Dawn Wall raconte les années préparation Tommy Caldwell. Dans un second temps, on découvre son compagnon Kevin Jorgeson qui le suivra pendant toutes ces années dans la voie la plus difficile et soutenue au monde.
La pression médiatique inédite et malsaine avec laquelle les deux compères ont dû grimper est très bien retranscrite dans le film. C’est la première fois qu’une ascension est autant suivie, le film propose également une réflexion sur l’évolution médiatique de l’escalade.
Plus qu’une version imagée de la biographie de Tommy Caldwell, ce film aborde aussi une réflexion sur l’obsession et le doute dont résulte l’ascension. Le film est vraiment magnifique, même si l’issue est connue dès le départ, on arrive à vivre les gloires et les défaites de chaque instant avec eux. Un spectacle immersif, très prenant qui ravira les passionnés comme les néophytes.
Le film est disponible pour les abonnés Netflix, la bande annonce est à voir par ici.
Under an Arctic Sky
Un film de Chris Burkard, 2018
Un soir vraiment par hasard, je tombe sur un post instagram qui fait mention de la sortie prochaine d’un film de surf réalisé par Chris Burkard. Curieux, je vais voir le profil du photographe, et en quelques minutes, je m’abonne en prenant une grande claque tellement les images sont belles.
Under an arctic sky, c’est l’histoire d’une équipe de surfeurs un peu fous, accompagnés du photographe (un peu fou aussi) Chris Burkard et du cinéaste Ben Weiland qui partent en chasse des plus belles vagues d’Islande. Un surf-trip pas comme les autres, avec une eau proche de 0 degrés et des paysages lunaire. Rien ne va se passer comme prévu… Car c’est une fois lancé dans cette folle recherche que notre équipe va se retrouver coincée dans la pire tempête que l’Islande aie connue depuis 25 ans. Juste avant d’envisager de plier bagages et rentrer chez eux, une lueur dans l’obscurité apparaît… 😉
Un film avec des images magnifiques, je l’ai trouvé trop court tellement on a envie d’en voir plus. Ce film vous donne envie de tout plaquer pour aller enfiler une combinaison et vous jeter dans une eau glaciale, jouissif. Je termine avec cette citation qui résume bien le film « Dans un voyage ce n’est pas la destination qui compte, mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout. »
La bande annonce du film est disponible sur Vimeo.
» Dans un voyage ce n’est pas la destination qui compte, mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout. «
Philippe Pollet-Villard
Free Solo
Un film de Elizabeth Chai Vasarhelyi et Jimmy Chin, 2018
Extraordinaire, vertigineux et intense voilà comment je peux décrire ce que j’ai ressenti après avoir vu ce film. Sans rentrer dans les détails, ce film montre les dessous de cette folle ascension ainsi que le caractère très discret d’Alex Honnold. On suit donc le grimpeur dans ses phases de préparation avec l’équipe de tournage avec Jimmy Chin et ainsi que dans sa vie perso. Pendant près de deux ans, l’équipe de tournage a suivi le grimpeur dans sa longue préparation pour gravir cette paroi lisse de 915 mètres de hauteur.
Ce documentaire fait ressortir en plus de l’aspect physique digne d’un marathonien, une dimension spirituelle, mentale. On découvre une véritable armure dans laquelle se retranche Alex Honnold quand il grimpe en solo intégral. On retrouve un grand nombre de têtes connues dans ce documentaire, comme Tommy Caldwell qui accompagne Alex Honnold dans son perfectionnement de chaque recoin de la paroi.
Les images sont vertigineuses et superbes. On se retrouve dans un océan minéral, dans lequel laisse apparaître un unique point rouge : le fameux tee-shirt d’Alex Honnold. C’est sûrement ce côté dramatique et intense qui a valu à Free Solo de décrocher l’Oscar 2019 du meilleur documentaire.
Free solo est disponible sur Disney +, vous pouvez visionner la bande annonce sur Youtube.
N’hésitez pas à me dire en commentaire si ce type de contenu vous plaît, j’en posterai plus à l’avenir sur le blog.
